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Evasions
9 mai 2012

Provence 2010

Nos (re)-découvertes en juin 2010, après 2 ans d’absence.

Eh oui, en 2009, nous avons fait des infidélités à notre « chère Provence » comme dit si bien Pagnol… mais nous sommes tout excusés car c’était pour une incursion chez sa grande sœur, « La Corse », ce voyage fera sans doute l’objet d’un autre commentaire, quoique difficile de décrire la beauté de cette île sauvage .. un souvenir inoubliable.

Je reviens donc à notre « Petite Corse » du Cap Sicié.

Découvert en 2010 : le resto-brasserie Le Dauphin à 6Fours les Plages (vers Sanary).

Cela fait plusieurs années que nous testons l’un ou l’autre restaurant sur le port du Brusc, mais nous n’avons jamais trouvé l’équivalent. Autrefois il y avait bien le Cap-Horn mais avec ses prix qui ont flambé, l’ambiance s’est nettement embourgeoisée, nous l’avons depuis ignoré. Au Dauphin, rien de tout ça, accueil simple et chaleureux. Hors saison (ce qui n’est peut-être pas le cas en juillet-aout.. à voir), et dès notre première visite, nous avons eu le sentiment d’être un habitué, mais sans familiarité excessive. La cuisine est simple mais de qualité et teintée d’une note régionale (légumes et garniture),  la gamme de prix s’étend de la formule le midi (plat du jour ou salade gourmande géante + dessert) au prix de 15€ environ, au loup de mer cuit en croûte de sel ou grillé, fraîchement arrivé et pêché à la ligne (69€/2p). Nous avons d’abord essayé le loup et la seconde fois, le plat du jour, c’était très réussi dans les deux cas, un moment très agréable. Le rosé au pichet est excellent. Les vacances sont si courtes, pas eu le temps d’y retourner une troisième fois pour goûter les salades. Dommage que ce ne soit pas accessible à pied à partir du Brusc (4-5km?), certains s’y sont essayé (n’est-ce pas les copains ?), avec succès à l’aller, mais le retour ouïouïouïe !. Un parking (payant) jouxte le restaurant, nous n’avons pas eu de problème à ce sujet (fin juin).

Mardi 15 juin 2010 orage et pluies diluviennes pendant presque 20h d’affilée (!).

La pluie nous a tenus enfermés presque une journée complète, excepté notre intermède au « Dauphin » et quelques courses en grande surface.

Pas de dégâts à Six-Fours mais il n’en est pas de même à Draguignan, située dans une cuvette entre des massifs (à une centaine de km de Six-Fours) et arrosée de plusieurs cours d’eau qui ont débordé. C’est seulement aux actualités du soir et du lendemain que nous nous rendons compte de l’ampleur de la catastrophe.

Mercredi 16 juin, vers la Batterie de Peyras.

Aujourd’hui, au lendemain de l’orage, il fait doux et le ciel se fait plus clément malgré qq nuages, nous avons choisi d’explorer un peu l’intérieur du massif du Cap Sicié. Les routes qui mènent au parking à partir duquel nous avons l’habitude de randonner étant coupée du 15 juin au 15 septembre (en raison des risques d’incendie), nous devons donc nous diriger vers La Seyne pour ensuite parvenir aux parkings situés près du camping municipal de la forêt de Janas, au bout de la route du même nom.

A partir de là, chemin W905 vers la batterie de Peyras. Après un début de parcours à couvert, une vue magnifique s’ouvre sur l’intérieur du cap Sicié et sur un versant différent de celui que nous abordons habituellement vers ND du Mai. Après 40 minutes environ, les nuages semblent plus menaçants et nous choisissons de rebrousser chemin pour reporter à un autre jour. Balade d’1h15 environ (aller-retour).

A peine rentrés au gîte, le vent chassant les nuages, le ciel vire au bleu vif. L’après-midi nous choisissons alors de faire un tour vers le Mont Salva (à partir du gîte) et retour par le petit Gaou et le port (1h30 environ), il s’agit d’une portion du sentier littoral que nous empruntons souvent car situé à un jet de pierre du Brusc.

Le marché du port du Brusc

Le jeudi nous y découvrons un producteur presque local de melons (ils se sont faits attendre) et chez son voisin de l’ail violet. Dommage que les producteurs régionaux ne soient pas plus nombreux.

Jusqu’à présent, à cause de l’été tardif, les denrées espagnoles prenaient la place des provençales.

Les ruelles de Sanary (à 5km)

L’après-midi nous redécouvrons les petites ruelles typiques qui font le charme des villages du Sud. Boutiques d’artisanat local et mini-galeries de peinture s’y mêlent aux commerces traditionnels des centres touristiques. Nous terminons par une flânerie sur le port. A noter que le matin, des pêcheurs y vendent quelques poissons frais. 

Poursuite de la randonnée vers Peyras

Vendredi 18, temps idéal pour la marche : température douce et vent frais et surtout, le ciel bleu pour les photos ! Petite parenthèse, le bridge Kodak qui m’a pourtant permis d’immortaliser avec succès nos souvenirs de vacances, prendra bientôt sa retraite pour un équipement un peu plus performant, projet à l’étude.

Direction Janas, chemin W905 que nous poursuivons enfin jusqu’à la route de la corniche varoise,  déserte à cette saison. Nous y reprenons le W906 avec un petit crochet par la route des Pins, W909. Avec ce détour, compter environ 2h.

Les souris d’agneau à la provençale … un délice

Samedi, nous laissons nos bottines au placard car nous retrouvons avec plaisir nos cousins Guy et Mireille qui habitent maintenant à Bormes-les-Mimosas.

Après le bonheur des retrouvailles, nous enchaînons avec celui de la table, pour découvrir une recette locale, les souris d’agneau confites à la mode de Provence, un délice ! Nos papilles s’en souviendront longtemps ainsi que d’un excellent vin de la région.

Le Mistral est toujours présent mais l’aménagement de leur terrasse nous permet d’y séjourner à l’abri de ses assauts et de profiter pleinement de la vue sur Bormes-les-Mimosas.

Une journée tellement réussie que la séparation nous chagrine tous. Comme on dit à Mons : In v’la co pou én an !  Promis, d’ici-là on se téléphonera plus souvent. 

La fête de la Bouillabaisse au Brusc

Chaque année en juin, la plupart des commerçants et diverses associations se réunissent pour une bouillabaisse géante le long du port . Chaque groupe ou restaurant organise son propre repas, mais à la même date. Cette fois, le Mistral souffle à plus de100 km/h, qu’importe, les tentes sont bien arrimées. Etant donné la météo, nous préférons manger plus loin et revenir un peu plus tard, d’autant qu’il s’agissait de réserver longtemps à l’avance, car on affiche très vite complet.

 

 

Sommet du cap Sicié (chapelle ND de mai) à partir de Janas

Ca y est, nous sommes le 21 juin et l’été montre en effet le bout de son nez. Le Mistral est tombé, laissant la place à une brise plus agréable et le ciel est balayé de tout nuage. Il ne nous manque plus que le chant des cigales pour nous confirmer l’arrivée de l’été.

Nous démarrons la randonnée par le W909-910 puis le W 466, chemin des oratoires, on traverse la route de la corniche du littoral et c’est la grimpette (ouïe !) vers le sommet et la chapelle. On bifurque ensuite vers le sémaphore par le W917 et on redescend par le W915, un peu raide (les bottines sont ici très utiles). C’est ici, en terrain caillouteux et pentu,  qu’on découvre les stigmates de la pluie diluvienne de mardi dernier, sous formes de ravines profondes et d’éboulis. Durée 2h30 à 3h suivant qu’on s’extasie plus ou moins longtemps devant l’une ou l’autre vue qui s’ouvre à nous, surtout au sommet (table d’orientation). D’un côté la presqu’ile de St-Mandrier, le rocher des 2 frères, Porquerolles, et de l’autre la baie de Sanary jusque Marseille (Calanques), la vue est aujourd’hui vraiment dégagée, pas un nuage ni la moindre brume de mer. Pour nous, le spectacle n’est pas nouveau, seulement le chemin pour accéder au sommet, et nous l’apprécions toujours autant.

 

La famille de S., notre hôtesse, s’est agrandie

Après « dîner » pour les belges et « déjeuner » pour les autochtones, nous nous retrouvons avec, notre hôtesse, autour d’un petit café. Depuis deux ans (puisque l’an dernier nous avons fait l’impasse), bien des évènements se sont passés, entre autres l’arrivée du petit L., le fils de sa fille, dont nous faisons la connaissance.

 

L’éveil des cigales

La journée est tellement belle que nous voulons en profiter au maximum et nous descendons sur le port en début d’après-midi pour relever les horaires de traversée de la navette « Saint-Pierre » pour les iles des Embiez. C’est alors que, surprise, nous parviennent timidement, les premiers chants des cigales, pourtant hier bien malmenées par le Mistral. Peut-être sont-elles motivées par ce jour dédié à la musique?

 

L’ile des Embiez

Mardi 22, il ne nous reste que qq jours.. Vite, on se prépare un sandwich et en route pour le port. Le parcours tout autour de l’ile est appelé le sentier de l’ile aux fleurs ...

Embarcadère du Brusc, première surprise, le St-Pierre n’est pas à quai et c’est avec retard qu’arrive bientôt le Bandol, son remplaçant. Finalement, on y gagne car on peut se placer à l’avant du bateau, devant la cabine de pilotage, la vue est bien meilleure pour la courte  traversée (12 min).

 Le départ du circuit pédestre à partir du port n’est, au début, pas très encourageant, les fleurs annoncées sont bien présentes mais en jardinières, jouxtées à des panneaux retraçant la vie de Paul Ricard, sans parler des statues pseudo-grecques de l’allée principale. J’y suis, j’y reste, et nous poursuivons notre promenade. C’est alors que le décor change du tout au tout, l’agitation du centre disparait et le sentier tracé tout autour de l’île est discrètement parsemé de petits panneaux très intéressants, expliquant la flore méditerranéenne qui jalonne le parcours. Au fur et à mesure de notre progression, le chant des cigales se fait de plus en plus présent à mesure que le soleil monte au zénith. Dépaysement complet. A l’ancienne tour marine, 2 chèvres ont élu domicile, pas farouches du tout. Un peu plus bas, nous découvrons (enfin) un endroit plus ombragé fait d’arbres tortueux qui nous rappellent encore une fois notre voyage en Corse. Nous nous y installons pour pique-niquer, avec vue sur le Gaou et le Cap Sicié. Le sentier nous ramène ensuite à notre point de départ. La boucle est bouclée en approximativement 2h. Nous aurions pu manger aux environs de l’embarcadère mais on nous l’a déconseillé car c’est parfois la cohue lorsque des groupes débarquent en même temps et les prix un peu surfaits. N’étant pas très « boutique », il y en a 2 ou 3 au centre du village, seule occupation qui aurait encore pu nous retenir sur cette petite île, nous optons donc pour le retour.

 

Nos petits fauteuils (de vieux) de plage

Mercredi, pas de randonnée car la journée s’annonce chaude et les crampes musculaires et autres bobos nous rappellent que les vacances sont aussi faites pour se reposer.

D’abord, nous préparons un poulet à la provençale à partir des légumes de la région (quid du poulet ?) car nous avons de la visite le lendemain.

Après 17h, direction la plage (qui ne nous aura pas beaucoup vus cette année), pour essayer nos nouveaux fauteuils de lecture, très pratiques pour les vieux dos. Je me contente d’un bain de pieds car l’eau n’est encore qu’à19°C. Hors de l’eau, il fait très agréable, toujours grâce à la petite brise marine.

 

Toujours pas de pèches dans la région

Jeudi matin, nous nous rendons directement chez nos marchands habituels pour faire  nos provisions de melons et d’ail au marché, afin d’en ramener en Belgique. Malheureusement, toujours pas de pèches ni nectarines provençales. L’été n’a pas été précoce cette année. Nous découvrons enfin quelques abricots qui s’avèreront excellents, dommage on aurait pu en prendre plus.

Vers 11h Jacquie et Jean-Pierre arrivent enfin, grâce à leur GPS. Leur GSM avec lequel ils devaient nous appeler du centre de 6Fours est en panne de roaming.

Après s’être désaltérés, nous leur faisons découvrir les îles du Gaou où le vent chasse nuages et chaleur oppressante qu’ils ont difficilement supporté les jours précédents en Vaucluse. Ils apprécient. Nous terminons agréablement la journée au gîte et le soir, nous les remettons sur la route de retour.

 

Le sentier du littoral de La Lèque  vers le cap Sicié. (Parcours un peu sportif)

Dernier jour, il faut qu’on en profite, 2 semaines, c’est trop court, on a encore tant à faire pour recharger les batteries !

Le matin, en route pour la Haute Lèque et rejoindre le sentier du littoral décrit dans la brochure (balisé rouge). Notre but est d’essayer l’itinéraire bis réservé aux promeneurs atteints de vertige (ce qui est notre cas) et d’éviter le tronçon balisé noir. Nous rebroussons chemin à la bifurcation de l’itinéraire bis car le soleil tape dur.  Durée de notre balade, 1h aller et idem retour, il fait chaud et nos talons réclament du repos... ce que nous leur accordons. Nous retournons manger au Bar du Dauphin à 6Fours. La formule du jour : encornets au chorizo en piperade, suivis d’une mousse au chocolat géante pour Daniel et une crème caramel pour moi. Excellent ce plat hispano-provençal et plus digeste qu’il n’y paraissait.

Après une courte sieste, indispensable lorsque l’été pointe le nez, dernier bain de pieds, les maillots sont rangés depuis la veille, un petit plongeon aurait peut-être été possible car l’eau semblait pourtant un peu plus chaude que les derniers jours, … ou peut-être sont-ce les remords qui nous donnent cette impression ?

 

Toulon

Pour cette année, trop tard, ce sera pour l’an prochain. Dommage, nous venons d’apprendre qu’il y a le club de rugby toulonnais installé près du débarcadère. Nous aurions pu ramener des maillots pour les gamins.

 

Bye-Bye

21h, les bagages sont dans le coffre de la voiture et la maison rangée, c’est alors que nous apprenons que les locataires suivants se sont désistés et que nous pouvions prolonger de quelques jours. Trop tard, trop de choses planifiées début de la semaine suivante et boulot-boulot jeudi prochain !

Un fond de cubi de Sablet Gravillas tente de nous remonter un peu le moral.

 

A l’année prochaine !

Fait le 28 juin 2010

 

 

 

 

 

 

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